On avance sur les espaces extérieurs !

La fin du troisième bâtiment s’annonce, il est temps de mettre un peu de beau sur le terrain d’Écoravie et de réfléchir au design. Le design, cela veut dire la “conception”, on parle aussi de “design en permaculture” ou “design permacole” : on pense intelligemment l’espace en prenant en compte les déplacements des habitants pour les optimiser (on ne va pas cultiver des plantes qui demandent du soin dans l’endroit le plus reculé), les ressources qui sont sur place, la gestion de l’eau, etc.

Depuis des mois, une partie des habitants ont formé un nouveau cercle appelé Planification Résilience, au sein du cercle SeNourrir. Sa raison d’être est de concevoir un design permacole cohérent permettant à la vingtaine de vingt foyers de vivre dans un environnement agréable, tout en gagnant en autonomie sur notre production vivrière ou sur notre gestion de l’eau. Des mares, des jardins partagés, des forêts comestibles ou encore des bambousaies, tous les aspects tentent d’être abordés et étudiés.

Après avoir suivi plusieurs cours en ligne, lu des livres et passé beaucoup de temps à travailler sur une ébauche de design, nous avons décidé de faire appel à des spécialistes de ces questions pour nous accompagner. Nous avons choisi de travailler avec Antoine Talin (formateur en permaculture) & Cécile Paris (paysagiste) de l’Atelier des Alvéoles.

Cécile a passé du temps sur le terrain et les plans d’Écoravie ; elle a proposé en parallèle un questionnaire aux habitants. Hier, nous nous rendions à Cobonne (à 9 dans un véhicule 9 places : une consommation d’essence bien maîtrisée ^^) à l’Atelier pour combiner visite et session de travail., Cécile & Antoine nous ont présenté une ébauche de design et proposé deux scénarios, conçus à partir du cahier des charges et des réponses au formulaire envoyé à chaque habitant. Pas de doute, ils ont un recul et une expertise dont nous avions besoin : les zones de cultures actuelles ne sont pas desservies par les trajets du quotidien, le dénivelé du terrain et les déplacements sont à penser ensemble, la gestion de l’eau doit être une de nos principales préoccupations. Grâce à nos échanges, les possibles se clarifient : réserves d’eau ou mares pour biodiversité, culture de bambous combinant esthétique et production de ressource dans la zone d’accueil, jardins partagés avec le quartier, etc. Nous vous tiendrons au courant des avancées de ce beau dossier. La réalisation de ce design nous permettra d’accueillir, un jour, des chantiers participatifs d’un nouveau genre, loin des visseuses et des perceuses, mais plus proche des grelinettes et des presse-mottes. 

Retour en images de cette fraiche journée, la dernière avant le printemps !

Photos en Creative Commons CC BY-NC-SA Yoann GD